RÉFLECTIONS
Le tableau « Réflexions » est basé sur « La Leçon de musique », l’une des rares pièces de Johannes Vermeer. La peinture est également connue sous le nom «Gentleman et Lady au virginal ».
Vermeer a peint « La leçon de musique » vers 1660-1663, à peu près à mi-chemin de sa carrière. Dans une pièce où la lumière douce du jour tombe à travers des vitraux, une femme joue sur un virginal, précurseur du clavecin. Un jeune homme, également joliment habillé, écoute attentivement la musique avec un bras appuyé lâchement sur l’instrument. La scène respire l’harmonie. La femme et l’homme sont sans aucun doute amants. La musique les relie. Sur le virginal se trouve MVSICA LETITIAE CO[ME]S MEDICINA DOLOR[VM], ou « la musique est un compagnon de joie, un médicament contre la tristesse ». La peinture à droite derrière l’homme montre une image de l’époque classique.
Vermeer nous fait croire que nous regardons un moment dans la vie des citoyens prospères dans l’Hollande du XVIIe siècle. Pourtant, c’est une illusion. Ce que nous voyons est un décor soigneusement composé par lui. Chaque élément a été bien considéré par Vermeer. La partie la plus fascinante est le miroir au-dessus du virginal. Il reflète le visage de la femme, un coin de la table avec le tapis persan coloré et aussi juste les jambes du chevalet de Vermeer. Ce faisant, lui, le peintre, suggère qu’il a littéralement vu cette scène devant lui. Nous sommes en effet enclins à voir le tableau comme une photographie. Mais une erreur perturbe cette réalité photographique. Nous voyons la femme sur son dos. Elle joue debout et garde la tête légèrement penchée. De cette façon, elle peut clairement voir ses doigts toucher les touches. Le miroir, cependant, la montre dans une pose différente. Elle a tournée son visage vers l’homme à côté d’elle!
Dans le tableau « Réflexions » de Bart Ocket, « La leçon de musique » a été peint avec précision et divers changements ludiques ont été apportés. Le jeune homme a été omis. Le texte sur le virginal a été modifié. Le tableau de droite a été un peu déplacé vers le haut et remplacé par l’œuvre mondialement connue « Le portrait d’Arnolfini » de Jan Van Eyck, le célèbre peintre de la Renaissance. Jan Van Eyck était probablement le peintre le plus célèbre d’Europe de son vivant et était principalement actif à Bruges. Dans ce tableau, nous voyons dans une chambre un double portrait avec un homme richement vêtu et une femme tout aussi richement vêtue se tendant la main. Au premier plan, devant la paire, se trouve un chien et une paire de chaussures de plein air. En arrière-plan, très accrocheur, pend au-dessus du canapé un miroir rond, dans lequel nous voyons le couple de derrière. Maintenant, on croit généralement que c’est Giovanni di Nicolao Arnolfini et sa femme Constanza Trenta, probablement dans leur maison à Bruges. Le tableau est à la National Gallery de Londres depuis 1842.
Dans son œuvre « Réflexions », Bart Ocket joue également avec divers reflets: le reflet de la femme, la sphère de verre suspendue au plafond par un ruban bleu (une référence à la peinture de Vermeer: « L’Allégorie de la Foi »), et le miroir convexe dans la peinture de Van Eyck.
